7 boutiques « Made in Pays basque » à Saint-Jean-de-Luz
Saint-Jean-de-Luz a le charme discret des petits ports qui vivent au rythme des retours de pêche et des marées. Dans son centre, des boutiques plus que centenaires mettent en avant les traditions basques, des savoir-faire chocolatés mais aussi de l’artisanat. Du linge aux espadrilles en passant par les poteries gigantesques, petit tour et détour dans 7 boutiques « Made in Pays basque ».
Saint-Jean-de-Luz est sculptée par une histoire riche et notamment par le mariage de Louis XIV qui a eu lieu ici en 1660. Par le passé, cette ville connut ses heures de gloire grâce à la pêche à la morue et la chasse à la baleine. Aujourd’hui, on arrive tôt le matin pour faire son marché et remplir son panier de poissons locaux, comme la sardine, le thon et l’anchois. Les vieux gréements viennent s’amarrer ici. Entouré de maisons basques à colombages, mais aussi de restaurants qui bordent les quais, le port de cette cité corsaire a gardé son cachet d’antan. Avant de repartir, on ira découvrir son artisanat pour repartir les valises chargées de présents. Des souvenirs 100% « Made in Pays basque ».
Luz espadrilles : la basket basque
Haut lieu de l’espadrille, le Pays basque fabrique encore, de manière artisanale, cette chaussure en toile et à la semelle de corde qui orne tous les pieds basque (ou pas). Dans la boutique Luz Espadrille, qui existe depuis 1890, elles se déclinent de couleur simple, lignées ou avec des motifs plus modernes, mais aussi en versions compensées, plates ou à talons, avec ou sans cordons et lacets pour la nouer. Les hommes aussi ont un choix d’espadrilles. Un conseil, prenez la bien serrée. L’espadrille, c’est un peu la basket basque, on marche et on joue même à la pelote avec !
2 rue Gambetta
Laffargue : le sac clouté au look intemporel
Dans la rue piétonne Gambetta, Laffargue est une maroquinerie familiale qui existe depuis 1890. Elle est reconnue Entreprise du Patrimoine Vivant. Sa signature ? L’ajout de clous maillechort sur ses sacs et ceintures, et petits accessoires (et même des bananes). L’histoire raconte qu’au départ, il s’agissait de colliers que portaient les bœufs de la région. L’idée est ensuite venue de faire des sacs et des ceintures avec ce cloutage. Tout est fabriqué dans leur atelier, le cuir lui vient des tanneries d’Espelette.
25 Rue Léon Gambetta
Maison Adam : le goût inchangé des macarons depuis 1660
Depuis 1660, ce macaron n’a pas pris une ride. La légende raconte que lors du mariage du Roi-Soleil à Saint-Jean-de-Luz, le pâtissier Adam aurait envoyé sa plus jolie servante pour offrir au Roi un plateau de macarons. Ce dernier aurait succombé à la saveur de ce petit gâteau aux amandes, rond et plat, craquant et moelleux à cœur, forgeant ainsi la réputation de cette institution basque. Depuis 1660, la recette n’a pas changé, transmise oralement de génération en génération, et les ingrédients sont restés les mêmes. Amandes, sucre, blancs d’œuf… Nous n’en saurons pas plus sur cette délicieuse gourmandise, car le secret de sa fabrication est bien gardé par la famille Adams depuis… 13 générations. Les produits sont locaux chaque fois que cela est possible, et toutes les étapes de production sont réalisées au Pays Basque afin de garantir une qualité et un goût inimitable.
4-6 place Louis XIV
Les poteries XXL de Goicoechea
Depuis trois générations, la famille Goicoechea est spécialisée dans la poterie céramique et fabrique des pots en argile XXL. Elle est connue pour sa technique de la corde qui permet de monter des pots jusqu’à 1m60 de haut. La terre vient des carrières espagnoles. Ces pots serviront de décor, ou encore de contenant. Ils peuvent être réalisés sur mesure, livrés partout dans le monde. Le jeu sera de les chercher un peu partout dans la ville. Un indice, il y en a plus d’une cinquantaine dans la thalassothérapie, hôtel et spa Hélianthal Thalazur. Mais Goicoechea ne fabrique pas que des gigantesques pots. On trouve aussi des formats plus petits et plus abordables, comme des vases dès 40 euros ainsi que des pots de jardins qui constituent une autre de leur activité.
Place Louis XIV
Pierre Oteiza, la résurrection du Kintoa
On est bien accueillis chez Pierre Oteiza. Planche de charcuterie, taloa (galette traditionnelle basque) avec un petit verre de cidre traditionnel basque, le Sagarno Txopinondo, le ton est donné. Éleveur et artisan dans la ferme familiale des Aldudes, on doit à Pierre Oteiza la redécouverte et réintroduction du porc Kintoa, ce qui lui a valu une médaille d’Or. Cette race de porcs d’origine basque était en voie d’extinction. En sauveur de cette race, il décide d’élever ce cochon pour en faire du jambon AOP. En bouche, c’est fameux, ça fond, c’est persillé et fruité. Dans la galette, on trouve de la ventrèche, du chorizo ou encore du jambon. Au plafond, pendent jambons, saucisses, jésus du Pays basque et chorizos. On trouve aussi des rillettes, des plats cuisinés en boite et du pâté de porc basque. On peut acheter des cornets ou des planches, à emporter directement à la plage, pour déguster face au soleil couchant.
10 Rue de la République
Maison Paries entre tradition et innovations… chocolatées
À Saint-Jean-de-Luz, on est très bec sucré, en atteste cette autre maison de la gourmandise : la Maison Pariès. L’histoire dit que c’est la dernière descendante directe de la lignée des Chocolatiers de Bayonne. « Tout commence en 1895 quand Jacques Damestoy s’installe à Bayonne comme maître chocolatier ». Aujourd’hui, c’est la cinquième génération qui est à la tête de cette institution. À chaque époque, une recette a été inventée. Les espelines, des amandes torréfiées et caramélisées, du kanouga, un caramel fondant et le fameux mouchou (l’autre macaron basque). Depuis 1905, sa recette n’a pas changé ! Mais ce ne sont pas les seules gourmandises qu’imagine la Maison Pariès. On trouve aussi du gâteau basque à la noisette, au chocolat ou encore sans gluten. On peut aussi acheter un kit pour faire un gâteau basque.
9, rue Gambetta
Les rayures basques
Aux couleurs du Pays basque, les rayures habillent les nappes, les linges de table, les serviettes, les tabliers, les rideaux, et même les transats. Le vert pour les pins, le bleu pour la mer, le rouge pour le piment, la palette basque. Ces rayures sont signées de la Maison 1910 Lartigue, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant. Entre tradition et modernité, elle revisite l’art de la table pour la mettre au goût du jour avec trois collections qui sortent chaque année. Envie d’un design particulier ? Tout est possible. Le tissage est réalisé à 7 kilomètres de Saint-Jean-de-Luz.
7 Rue Léon Gambetta